Vue du ciel, la Seine apparaît tel un long serpent aquatique argenté. Gigantesque anaconda aux puissants anneaux humides, elle louvoie entre plaines cultivées, coteaux de craie et forêts profondes en cherchant son chemin vers la mer.
Que de chemin parcouru depuis les hauteurs du plateau de Langres, alors que ce maigre ruisselet, oscillant entre ombre et lumière, fraye son lit dans les pâturages fleuris. Un long et difficile périple de 776 km !
Retrouvons le fleuve dans son long voyage vers la mer, peu avnt les Andelys. La Seine a déjà fait sa traversée de Paris et louvoyé en quittant la capitale.
Après la partie rectiligne de Vernon, la Seine reprend ses contorsions. Elle décrit de larges méandres dont certains atteignent quinze kilomètres d’amplitude. Ces boucles baignent Rouen et la Seine se tortille entre plateaux et plaines jusqu’à la gueule du reptile qui s’ouvre grand pour déverser ses eaux entre le port du Havre et Honfleur. Laissons-nous aller à la rêverie, au fil de l’eau. Retrouvons la magie de ce fleuve et de ses paysages. La Seine nous conte, de son doux murmure, la longue histoire des hommes qui se lit en cheminant sur ses rives.